Lisbonne est l’une des villes préférées des touristes Français. Ca tombe bien pour moi qui était à la fois l’un et l’autre, durant l’été 2013. Un road trip en voiture et deux jours plus tard j’avais migré de la France vers le Portugal pour visiter la capitale. J’avais avec moi mon Rolleiflex, vieux compagnon de route.
La ville est faîte de contrastes et Lisbonne montre bien des visages. On pourra y voir celui d’une grande richesse dans ses centres commerciaux, temples de la consommations dignes de malls Américains, tout comme on pourra, en se détournant des sentiers convenus trouver des endroits où les Lisboètes vivent dans la précarité, la misère.

Street Pigeons
Street Pigeons

Street Friche Lisbonne
Street Friche Lisbonne

Stickers Fado
Stickers Fado

Nombreux sont les immeubles et maisons du centre ville, dans les quartiers de Baixa ou encore de l’Alfama, faisant l’objet d’un arrêté de péril. La loi Salazar, visant à l’encadrement des loyers permet certes au centre d’être peuplé encore par les locaux qui jouissent de loyers bas, mais décourage les propriétaires des murs de faire les travaux d’entretien qui conviendraient. Bon, moi je suis également un peu photographe d’urbex à mes heures perdues et malgré l’attirance que j’ai pour les lieux “endormis” j’avoue que j’ai été étonné par le spectacle.
Lisbonne fait cohabiter deux mondes et leurs populations. L’ancien monde est celui de la “Saudade” Portugaise, tournée vers un passé glorieux et perdu : Il se rappelle Lisbonne comme étant le plus grand port de commerce au monde, où la ville riche et ambitieuse organisait des expéditions maritimes vers des terres inconnues.
Saltimbanque
Saltimbanque

Rue Lisbonne
Rue Lisbonne

Portrait Funiculaire
Portrait Funiculaire

Le nouveau monde est celui qui voudrait réformer le paysage, porter la ville vers la modernité. C’est palpable dans les rues, où tu vois cohabiter bars Lounge et restaurants traditionnels proposant des plats à base de poisson. C’est tangible également lorsque tu vois dans la même ruelle une échoppe d’artisan hors d’âge accolée à une boutique de créateur indépendant.
Ce qui est moins agréable lors de ce voyage, c’est la drogue. À tous les coins de rues, tu es démarché par des types louches – ils te repèrent de loin, savent que tu n’es pas d’ici, et t’accostent même devant les policemen. “Psssss, hashich, cocaïne ?”. Ça surprend la première fois. Et ça saoule les 50 autres suivantes. ( << “ça saoule” means “it’s annoying” in this last sentence. The subtlety of our French language :))
Pont 25 Avril
Pont 25 Avril

National Pantheon
National Pantheon

Lisbonne Street Art
Lisbonne Street Art

J’ai toujours pensé que la photo était inséparable du voyage – l’inconnu étant propice à la chose créative, le fait de sortir de notre zone de confort nous pousse à être plus à l’affût, plus en observation de ce qui nous entoure.
Pour cette virée Lisboète, je ne souhaitais pas partir équipé d’un appareil photo numérique. C’est plus le film et son expérience de la lenteur qui me faisait envie. Le choix du Rolleiflex et de sa visée poitrine, faisait alors sens.
Photographiquement parlant le Rolleiflex me permet de voyager léger, d’être réactif. Le cadrage carré oblige le photographe à penser, à composer différemment.
Laveur Vitre
Laveur Vitre

Guitariste Street Portrait
Guitariste Street Portrait

Coiffeur Reflexion Lisbon
Coiffeur Reflexion Lisbon

Pour la mesure de lumière, c’est une Lunasix 3 qui va intégrer mon sac Domke. Elle finira malheureusement assez mal le voyage : elle tombe tête la première dans une rue de l’Alfama et ne sais plus donner de mesure cohérente. Il va falloir finir à la règle du f/16 au soleil.
C’est drôle de voir à quel point ce boitier en particulier est objet de curiosité. Partout où il m’a accompagné, il a suscité des réactions. Sourires des uns, regards appuyés des autres se demandant “que fait ce type ici avec ce truc ?”
Chaussure Vitrine
Chaussure Vitrine

Belem
Belem

Pour les effets spéciaux j’ai un super filtre dans mon sac, adaptable au Planar de mon Rollei comme à celui qui équipe celui de mon M3. C’est un ND1000 de chez B+W. Ça ne sert pas tous les jours mais de temps à autre ça permet de jouer le décalage en terme de photo.
Voila, j’espère que ce trip à Lisbonne vous donnera envie d’aller visiter le Portugal : c’est un endroit qui mérite d’être vu.
 
 

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2 responses to “Travelogue: Lisbonne, de la Saudade à la modernité.”

  1. This must be the picture that refuses to show up in my Instagram feed?

 

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